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Haren - Page 6

  • Avez-vous au moins 110 ans?

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    Les personnes de moins de 110 ans ne peuvent avoir connu Haren sanslesurvol des avions!

    air 02.jpgEn effet, c'est en automne 1914 que les allemands choisissent le site de Haren pour y baser leurs dirigeables afin de bombarder Paris. En 1915 ils y construisent un immense hangar que les britanniques s'empressent de bombarder, détruisant le zeppelin LZ-38. Les allemands retirent alors leurs dirigeables pour les déployer sur le front de l'est.

    La guerre terminée, il ne reste qu'un hangar regorgeant d'avions confisqués à l'armée allemande. C'est ce matériel qui servira aux débuts de l'aviation civile et militaire belge. En 1919, la SNETA (Syndicat National pour l'Etude du Transport Aérien) organise un vol d'essai avec 2 passagers sur le trajet Londres-Paris-Bruxelles en 7h30. Elle utilise pour ce faire un bombardier allemand reconverti. Le billet coûtait 250 francs de l'époque; à titre de comparaison, un repas dans un excellent restaurant coûtait 5 francs.

    Georges Nelis fonde en 1920 la SABCA (Société Anonyme Belge de Construction Aéronautique), société toujours active à Haren. Des hangars à avion des débuts sont encore visibles au 1470 de la chaussée de Haecht.

    air 03.jpgLa SABENA (Société Anonyme Belge pour l'Exploitation de la Navigation Aérienne) est fondée en 1923 et reprend les activités civiles de la SNETA. Son premier hangar est en bois et les passagers doivent parcourir le kilomètre qui sépare le terminus du tram (situé à Evere) de l'aéroport à pied ou à vélo. L'appel des passager pour l'embarquement se faisait à l'aide d'une cloche. Dès 1924 un nouvel aérogare est construit et en 1928 un bâtiment magnifique appelé l'Avia Palace. Ce bâtiment est resté en place jusqu'à ce que les autorités ne décide sa démolition pour faire place au nouveau siège de l'Otan. Il méritait pourtant d'être classé.

    air 04.jpgA la fin de la seconde guerre mondiale, la piste de Haren s'avère trop courte pour les avions de l'époque. Le ministère de la défense autorise alors le décollage des DC4 de l'aéroport militaire de Melsbroeck (construit lui aussi par les allemands). Mais les hangars de maintenance sont encore situés à Haren. On assiste alors à un spectacle peu commun: les avions empruntent la route qui relie les deux aérodromes (qui deviendra le boulevard Léopold III). Les avions avaient la priorité sur les autres véhicules et le code de la route adopte même de nouveaux panneaux: "DANGER AVIONS - GEVAAR VLIEGTUIGEN". En 1949, les dernières compagnies aériennes quittent définitivement Haren.

    De nos jours, Haren reste liée à l'aviation, et je ne parle pas que des avions qui survolent quotidiennement notre entité à basse altitude. La SABCA y est toujours active, EUROCONTROL y a son siège de même que le consortium BELAIRBUS. Plusieurs sociétés de fret aérien y ont leurs bureaux. La liaison directe vers Brucargo via la chaussée de Haacht ou vers l'aérogare via le boulevard Léopold III n'y est probablement pas étrangère.

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    ANTE GLADIUM ALII LEVITATE PENNA ET HUMOREM

     

  • Brusseleir non peut être (IX)

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    L'autre jour, il y a un peï qui m'a dit: "A Bruxelles, les mitraillettes, on les mange! Tout le monde devrait en faire autant!"

    Voici la suite de notre dico brusseleir:

     

    • DUBAI01.jpgAfbeie: marchander
    • Babbeltrut: commère idiote
    • Cheït: queue
    • Dèteen: treize
    • Eizelskop: ignorant
    • Flâ: fade
    • Geïre: volontiers
    • Hette: dur
    • Jouette: qui s'amuse d'un rien
    • Kakerzoek: en mauvais état
    • Lawaïetmoeker: personne bruyante
    • Maïgher: maigre
    • Neufess: a coté
    • Oeït goen: sortir s'amuser
    • Païpe: sucer
    • Rattekwaker: mèle-tout
    • Schaaïteraa: chiasse
    • Tatouille: coup
    • Uup: tas
    • Vantaaïd: parfois
    • Washantche: gant de toilette
    • Zatte neïl: saoularde

     

    Bon sur ce, je m'en vais avaler un pistolet (avec du haché et du pickles)

    Alleï salut en de kost!

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  • Haren sauvage : Musaraigne

    Elle est souvent prise pour une souris, pourtant elle n'a rien d'un rongeur, la musaraigne est un insectivore! En fait, sous ce nom on répertorie 368 espèces dans le Monde, mais deux se rencontrent fréquemment à Haren: la musaraigne carrelet (Sorex Araneus) et la musaraigne pygmée (Sorex Minutus).

    musaraigne.jpgElles ont des yeux très petits et une vue réputée mauvaise, compensée par son odorat et des vibrisses très sensibles ; elles poussent un petit cri très aigu ; elles dégagent une odeur très forte (peut-être accompagnée d'un goût repoussant, et peut-être uniquement lorsqu'elle est stressée) est réputée la protéger de certains prédateurs carnivores (et notamment des chats qui la chassent volontiers, mais ne la mangent pas), mais pas des oiseaux dont le sens olfactif est jugé faible (chouettes, rapaces) la consomment abondamment ; elle possède un métabolisme inhabituellement élevé pour un mammifère (jusqu'à 1400 battements cardiaques par minute), ce qui l'oblige à se nourrir presque constamment quand elle ne dort pas. Cependant, elle peut connaître des phases de torpeur lui permettant d'économiser son énergie par réduction du métabolisme.

     

    Leur espérance de vie moyenne serait d'un à deux ans dans la nature, et de quatre ans au plus en captivité.

     

    Les musaraignes sont terrestres et se nourrissent essentiellement d'insectes, d'arachnides, de mollusques et de vers qu'elles trouvent dans la litière et sous les végétations épaisses, mais certaines chassent dans les arbres, sous le sol ou sous l'eau et le long des berges.

     

    musaraigne2.jpgParmi les comportements animaux remarquables la femelle musaraigne en présente un appelé « caravane ». La caravane est un comportement de fuite. Lors de la caravane, l'un des petits du nid saisit entre ses mâchoires la base de la queue de la mère et chaque petit qui le suit fait de même avec celui qui le précède. Ainsi, la femelle peut entraîner, à la queue leu leu, tous ses rejetons en fuyant.

    Les musaraignes mettent bas une ou plusieurs fois dans l'année, après un temps de gestation de trois à quatre semaines ; elles ont jusqu'à dix petits qui naissent sans poils et aveugles.

     

    Toutes les musaraignes européennes sont surtout insectivores, parfois un peu plus largement carnivores.
    À leur échelle, ces micro-mammifères sont de très efficaces carnassiers, souvent considérés comme auxiliaires utiles de l'agriculture et du jardinage, en raison de la chasse presque incessante qu'ils font aux insectes qui vivent au sol et à leurs larves, dont une grande partie sont considérés comme « ennemis des cultures » et des forêts quand ils pullulent. Les musaraignes dévorent toute l'année une quantité très importante d'insectes (leur propre poids en nourriture par jour), à des endroits peu accessibles à d'autres mammifères insectivores et aux oiseaux : sous la neige, dans les abattis d'arbres et entrelacs de branches et de racines, dans les terrains pierreux, les couches épaisses de feuilles, les trous profonds etc...

     

    musaraignew_1222443036.jpgElles n'ont pas coutume de creuser des terriers et investissent plutôt des anfractuosités naturelles (dans les murets, sous les racines d'arbres, dans des bottes de paille…) ou des galeries d'autres animaux. Conformément à ce mode de vie, elles ont des comportements fouisseurs et évitent de se déplacer dans des espaces découverts. C'est d'ailleurs pour cela qu'elles sont difficiles à observer dans leur milieu naturel.

     

     

  • Recette d'ici: Ballekes à la marollienne

    ballekes.jpgChaque région belge a sa propre recette de boulettes. En voici une bruxelloise:

    Ingrédients: pour les boulettes: 1 kg de haché porc et veau, 1 gros oignon, 5 cuillères à soupe de chapelure, 5 cuillères à soupe de lait, 2 oeufs, beurre, saindoux, farine, noix de muscade, sel et poivre

    pour la sauce: 3 oignons, 3 gousses d'ail, 1 litre de gueuze, 3 cuillères à soupe de cassonade, thym, 1 feuille de laurier, farine, beurre, noix de muscade sel et poivre.

    PREPARATION

    La sauce:

    Faire blondir, dans un peu de beurre, les oignons et les gousses d'ail hachés.

    Saupoudrez de farine et mélangez bien.

    Ajoutez la gueuze. Salez et poivrez, râpez un peu de noix de muscade au-dessus. Ajoutez la cassonade, un peu de thym, la feuille de laurier et laissez cuire à feu doux en réduisant de moitié.

    Les boulettes: 

    Faites revenir les oignons et l'ail dans un peu de saindoux.

    Pendant la réduction, préparez les ballekes en mélangeant tous les ingrédients cités (haché-oeufs-chapelure-lait-sel-poivre-muscade-thym-oignon haché. Rouler les boulettes de la grosseur d'une noix. 

    Frire les boulettes, après les avoir roulés dans la farine (les tapoter pour enlever l'excédent) de tous côtés dans un mélange de beurre et de saindoux. Il faut qu'elles soient bien brunies.

    Finition: 

    Placez les ballekes dans la sauce et continuer la cuisson pendant 30 minutes, à feu doux. N'oubliez pas de rectifier l'assaisonnement en poivre, sel et muscade.

    Servez avec des frites, des pommes de terre natures (ma préférence) ou une bonne purée maison. 

    Bon appétit!

     

     

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  • Petite histoire de Haren (X)

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    Dernier volet de l'histoire de Haren selon Alphonse Wauters. Nous publions ici quelques chiffres que l'auteur a mis en annexe de son texte principal et qui donnent une "photographie" de Haren à différentes époques:

    "Haeren (Haren, XIème siècle, 1230, 1241, 1322, etc.) commune du canton de Vilvorde à 1 1/2 l. N.-1 1/4 N.-O. de Bruxelles.

    Territoire: En 1686, Haeren consistait en 492 bonniers, dont 384 bonniers de terres, 119 de pâtures, 2 de bois, 7 d'étangs; le revenu imposable s'élevait à 5038 florins. En 1846, sur une étendue totale de 582 hectares, la commune comprenait 168 ha cultivés en céréales, 7 ha cultivés en plantes industrielles, 74 ha cultivés en racines et fourrages, 64 ha de prairies, 17 a de jardins potagers, 5 ha de jardins d'agrément, 3 ha de bois, 1 ha de bruyères. La verge linéaire avait 18 1/3 pieds de Bruxelles.

    hist10b.jpgNombre d'habitations: En 1835, 30; en 1480, 21; en 1525, 42, dont sept à deux foyers; en 1686, 34 chaumières, des fermes, 2 châteaux, 3 brasseries, 1 auberge, 1 forge; en 1846, 156 maisons dont 3 inhabitées.

    Population: En 1786, 482 habitants; en l'an VIII, 481; au 31 décembre 1831, 599; au 15 novembre 1846, 771, formant 153 ménages; 52 enfants recevaient l'instruction et 182 personnes les secours de la bienfaisance.

    Industrie: 1 brasserie, quelques carrières.

    Dépendances: En 1253, on mentionne le Lieseberch (montagne d'Elise ou Elisabeth), entre Haeren et Evere, et le Dongelberg, près de Haeren; en 1324, le Luusbosch, entre Haeren et Evere (Cartulaire de l'infirmerie du béguinage de Bruxelles); en 1407, l'Oudestrate (juxta vicum dictum de Oudestrate); en 1407, le Platborschsteen (subtus Haren).

    Les régistre de l'état civil commencent en 1659.

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    Pour relire les épisodes précédents:

    "Haren au fil des siècles (I)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (II)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (III)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (IV)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (V)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VI)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VII)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VIII)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (IX)", cliquez ici

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